En vérité, le problème ce n'est pas Kamto, c'est le bamiléké. Ce bamiléké qui selon Jean Lamberton représentait déjà en 1960 un caillou dans la chaussure du Cameroun. Pour engraisser alors la semence des antagonismes ethniques enfouie dans la conscience des camerounais, il rajouta séditieusement que ''les Bamiléké sont des « Soudanais » parmi des populations bantoues pures'' à qui appartient la terre Cameroun. Et une chasse aux bamiléké fut lancée avec pour résultat un véritable génocide côtoyant plus de 800 milles morts.
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La tête de mon grand-père fut coupée et enfilée sur une lance au marché Bamena! Plus tard, en 92 une autre chasse aux bamiléké eut lieu dans les villages du centre-sud. Alors qu'on s'attendait à une solution visant à construire l'unité nationale, le gouvernement camerounais sous la plume de Joseph Owona modifia la constitution dans le but d'encourager la conscience séditieuse et ethniciste chez ceux qui voyaient des bamiléké comme des envahisseurs et des ennemis. Ainsi, en lieu et place de ''Tout homme a le droit de se fixer en tout lieu et de se déplacer librement […]. Nul ne peut être inquiété en raison de ses origines'', on institua les notions d'autochtone et d'allogène pour assurer <
Même l'église catholique se fut prêté au jeu. C'est dans cette logique qu'un groupe de religieux se définissant comme des « prêtres autochtones de l’archidiocèse de Douala » s’élevait contre « la bamilékisation de la hiérarchie catholique du Cameroun>>. Plus tard, les élites politiques du centre associées aux autorités religieuses s'accordaient pour s'opposer à la nomination de Wouking à Yaoundé. Qui ne se souvient pas de ce scandale ? L'écho de l'indignation retentit à travers de nombreuses lettres jusqu'au Vatican. Les murs de l'archidiocèse se virent enduire de celles de ces ''chrétiens''
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